Les données satellites montrant une baisse drastique de la pollution atmosphérique en Chine, l’amélioration de la qualité de l’air en Île-de-France mesurée par Airparif tout comme celle de l’eau dans les canaux de Venise en raison de l’absence de touristes interrogent largement sur un prétendu impact positif de l’épidémie sur l’environnement.
Cette dimension suscite l’intérêt des économistes comme Laurence Tubiana, titulaire de la chaire Développement durable à Sciences Po Paris, quant à la nécessité d’une “relance verte” pour sortir de la crise économique. Mais la pandémie attise également l’intérêt de mouvements politiques écologistes, déjà confortés par des scores significatifs d’EELV lors du 1er tour des élections municipales le 15 mars dernier. Pour certains d’entre eux, adeptes de la décroissance, à l’instar des signataires d’une tribune publiée dans Le Monde le 19 mars appelant à la “résistance climatique”, les mesures de ralentissement de l’économie prises pour limiter la propagation du virus constituent un exemple de celles qu’il faudrait prendre pour lutter contre le dérèglement du climat.
Une prise de position qui s’inscrit dans le contexte d’une montée en puissance de mouvements écologistes comme Youth for Climate et Extinction Rébellion au cours de l’année 2019, qui remettent en cause les notions de développement durable et de croissance verte et appellent à des mesures environnementales radicales.