La pandémie de Covid-19 voit s’affronter différents narratifs sur la scène internationale et sur les réseaux sociaux. Premier pays concerné par la maladie, la Chine affiche sa solidarité vis-à-vis des pays touchés par le Covid-19. Mais Pékin ne se contente pas de multiplier les mises en scène d’envois de matériel médical en Europe devant les caméras. Son ambassade en France redouble également d’activité sur Twitter pour répondre aux critiques sur la gestion de la crise par les autorités chinoises – en sous-entendant une responsabilité des Etats-Unis dans le déclenchement de l’épidémie.
Dans un contexte de tension sino-américaine, Donald Trump n’a quant à lui pas manqué de souligner via son compte Twitter l’origine du virus, à l’encontre des directives de l’OMS qui proscrivent de mentionner l’origine géographique des maladies. L’OMS, et tout particulièrement son Directeur général, font également l’objet de critiques sur les réseaux sociaux, accusés notamment de collusion avec la Chine. Dans une note publiée le 24 mars dernier, l’Institut Montaigne décryptait à ce propos les ressorts de la prétendue influence chinoise sur l’organisation. Le contexte s’avère aussi propice aux opérations de déstabilisation menées par « les appareils de propagande russe, chinois et iranien ». Une recrudescence qui va de pair avec une flambée du nombre de cyberattaques – un phénomène qui ne concerne pas seulement les Etats, mais aussi les entreprises stratégiques de chaque pays.