Dashboards et data, la pandémie comme représentation statistique

Si ces outils fournissent des supports médiatiques et d’aide à la décision, la massification de leur utilisation par des profanes est la promesse, une fois la crise sanitaire passée, d’une utilisation grandissante de ces méthodologies et outils, à tous les échelons.
data dashboard

L’épidémie de Covid-19 a permis à tout ce que le web compte de méthodes de représentation d’être mises sur le devant de la scène, afin de fournir un grand nombre de dashboards représentant l’évolution du phénomène. Le premier et le plus célèbre d’entre eux est celui développé au sein de la Johns Hopkins University (située à Baltimore, qui ne compte pas moins de 39 Prix Nobel associés) par l’équipe de l’épidémiologiste Lauren Gardner, et mis en ligne le 22 janvier 2020. Si son succès est dû à son ancienneté, il serait ingrat de ne pas lui reconnaître un travail massif sur la récolte de données, humaine d’abord, puis automatisée via un vaste système de scraping ensuite, et qui aura permis d’alimenter la plupart des tableaux qui seront établis par la suite, car les données sont disponibles sur la plateforme GitHub.

Le postulat est simple : utiliser plusieurs sources différentes et procéder à des recoupements (réseaux sociaux, OMS, agences de santé gouvernementales, etc.), et les projeter sur une map ArcGis, un logiciel de SIG, bien connu des cartographes. Résultat : plus d’un milliard de connexions par jour, pour une carte utilisée par un très grand nombre de médias, de décideurs et d’utilisateurs dans le monde. Ce travail a inspiré d’autres structures. C’est par exemple le cas de Healthmap, appuyée sur le travail de la Johns Hopkins University.

Contrairement à la première, qui présente à un moment donné l’état de la pandémie, celle-ci permet de diffuser une courte séquence vidéo faisant apparaître la propagation du virus. Plus proche de nous, on peut également citer la carte mise en ligne par Esri France (Esri étant le concepteur de ArcGIS), représentant la situation dans l’Hexagone. S’appuyant sur les sources présentes en France, la carte se permet des informations détaillées, en raison de son focus géographique, tels que des graphiques relatifs aux capacités de réanimation, de répartition hommes/femmes ou par tranches d’âges. Si ces outils fournissent des supports médiatiques et d’aide à la décision, la massification de leur utilisation par des profanes est la promesse, une fois la crise sanitaire passée, d’une utilisation grandissante de ces méthodologies et outils, à tous les échelons.

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