Sic transit gloria mundi

La chloroquine et l’anti-méthode Raoult ressemblent à s’y méprendre à un astre mort qui, d’ici à quelques mois, sauf remontada méthodologique et aggiornamento méthodologique, ont vocation à rejoindre le rang des vieilles lunes scientifiques.
sic transit gloria mundi

Didier Raoult revient dans les médias. Des médias qu’il n’avait au demeurant jamais vraiment quitté, où alors de manière somme toute épisodique. Pourquoi maintenant ? Et surtout, pour dire quoi ?

La chloroquine et l’anti-méthode Raoult ressemblent à s’y méprendre à un astre mort qui, d’ici à quelques mois, sauf remontada méthodologique et aggiornamento méthodologique, ont vocation à rejoindre le rang des vieilles lunes scientifiques. Sic transit gloria mundi. Mais d’ici à ce que la mèche d’étoupe se soit entièrement consumée dans le brasier médiatique qu’elle a contribué à allumer, elle luit encore, d’un feu certes bien plus pâle, que ce soit au micro de BFM TV, ce soir, ou hier dans les colonnes d’un média scientifique de renom où bat le pouls des controverses scientifiques. Un feu pâle, proche de la flamèche, comme en témoigne le fait que cette dernière interview de Didier Raoult dans Paris Match n’ait suscité qu’une centaine de relais sur Twitter et que 3 000 engagements sur Facebook. On est loin des 330 000 engagements Facebook et 5 500 relais Twitter pour l’article du 16 mars de France Bleu Bouches-du-Rhône qui présentait le traitement à la chloroquine comme potentiellement “efficace”. Loin également de l’interview du directeur de l’IHU dans les colonnes de La Provence, le 21 mars, dans lequel Didier Raoult expliquait ne pas être un “outsider”, mais être en “avance”. Loin également des quasi 600 000 engagements Facebook et plus de 6 000 relais sur Twitter suscité par la décision du Professeur marseillais de claquer la porte du Conseil scientifique.

De là dire que cela est symptomatique d’un désintérêt, aussi soudain que ne fut l’engouement ? Il faut dire que les Français ont un rapport ambigu avec la figure du “grand homme”. Comme les journalistes, et pour reprendre la célèbre phrase de Jean-François Kahn, les Français “lèchent, lâchent, puis lynchent”. Après avoir vénéré leurs icônes, ils les brûlent à la manière d’un Maréchal Ney qui promettait, et alors que le “vol de l’Aigle”, débutait de ramener Napoléon à Paris “dans une cage de fer”. Marseille n’est pas Golfe-Juan, et Raoult fait davantage penser au général Boulanger, qu’au “petit caporal”.

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